Dans un monde où la masse des données croît de manière exponentielle, il revient à l’expert-comptable de pouvoir exploiter ce gisement de données disponibles afin de conseiller au mieux les dirigeants. À la base du traitement de la donnée : le code. En quoi consiste-t-il et quel est son impact sur la profession ?
Coder c’est quoi ?
Une machine dispose de son propre langage : le Code Machine. Ce langage composé de bits, c’est-à-dire une suite de 0 et 1.
Lorsque nous interagissons avec une machine, nous utilisons une interface électronique. Le langage de cette interface est compréhensible pour chacun d’entre nous.
Une liaison est donc effectuée entre le langage « humain » de l’interface et le langage de la machine, le Code Machine. Le codage consiste en l’utilisation d’un langage de programmation afin de développer des logiciels, des sites web, mais il permet également d’écrire un programme. Un programme informatique correspond aux instructions et opérations destinées à être exécutées par un ordinateur.
Comme tous les logiciels, nos logiciels comptables sont codés. Ils nous permettent d’automatiser les tâches répétitives (par exemple le logiciel récupère directement les opérations bancaires afin d’éviter à les saisir à la main), et d’analyser de grandes quantités de données (par exemple : une fois que les opérations bancaires sont enregistrées, il est possible d’en faire une extraction et étudier les flux de trésorerie).
Etape 1 : Collecter les données
Les données bancaires sont un axe de réflexion intéressant pour la profession. La tenue de la comptabilité permet également de récupérer l’ensemble des informations financières d’une entreprise : les achats, les ventes, les paies…
Au-delà du système de comptabilité, il est possible de récupérer toute une batterie de donnée. Via les sites internet, avec un CRM ou les logiciels de caisse, il est possible de récupérer le nombre visiteur sur un site commande, le nombre de commande, le taux de conversion… Il est ainsi possible d’analyser le comportement des prospects et des clients.
Ces indicateurs et ces analyses peuvent être reconduits périodiquement, afin d’avoir un suivi historique mensuel, trimestriel, semestriel…
Nous disposons alors d’une masse de données qu’il convient, dès lors, de mettre en forme via la visualisation des données.
Etape 2 : Visualiser les données
La visualisation des données est utilisée pour mettre en relief les données et les présenter de manière percutante. En conséquence, les données peuvent être manipulées pour obtenir des résultats précis, développer des tableaux de bord très visuels, générer des rapports pertinents pour une meilleure prise de décision.
Les experts-comptables maîtrisant les langages de programmation peuvent concevoir leurs propres outils pour tout automatiser, de l’extraction de données à la visualisation. Cela nécessite un investissement en matière de coût et de temps passé, et il peut être intéressant de se baser sur les outils proposés sur le marché. Dans les deux cas, le but est de dégager un effet d’opportunité, sur le temps de production, afin de se consacrer pleinement à l’analyse de l’activité et de présenter, aux dirigeants, les chiffres clés à retenir pour développer et pérenniser leur entreprise.
Au-delà du dirigeant, il est possible de présenter cette restitution aux tiers du client : le banquier dans le cadre d’un prêt, de futurs investisseurs pour une entrée dans les capitaux, des prospects pour asseoir la marque et la notoriété d’une entreprise …