Dans le cadre de la semaine du numérique, les étudiants de l’ENOES recevaient le Lab’ Expert-comptable des Editions Francis Lefebvre pour un atelier virtuel. Activité de conseil au dirigeant, analyse des risques, services comptables aux entreprises… découvrez le compte rendu de cet atelier prospectif et riche d’enseignements.
Le Lab’ Expert-comptable des Editions Francis Lefebvre, c’est l’espace dédié à la profession qui donne régulièrement la parole aux experts-comptables sur des sujets au cœur de leur métier.
Récemment, le Lab’ Expert-comptable s’est intéressé aux nouvelles missions de la profession comptable. A ce titre, le mardi 15 juin 2021, le Lab’ était invité par l’ENOES, l’école de l’expertise comptable et de l’audit, pour la semaine du numérique, saison 4. Ainsi, lors d’un atelier virtuel, les élèves du DCG3 ont échangé sur les nouvelles missions de la profession comptable ainsi que les compétences et actions à mettre en place pour les instaurer. Un après-midi très riche, animé par Cyril Degrilart, qui aura mis en lumière les nouvelles orientations de la profession !
A quoi ressemblera la profession comptable de demain ? Voyons ce qu’en pensent les étudiants…
L’expert-comptable, amené à développer son activité de conseil au dirigeant
Pour définir les nouvelles missions de l’expert-comptable de demain, les étudiants ont centré leur réflexion autour de la mission de conseil aux entreprises. Les étudiants sont convaincus que l’expert-comptable, interlocuteur privilégié des dirigeants, sera amené à conseiller son client sur des thématiques très variées. Parmi celles-ci, on retrouve la gestion de patrimoine, la finance, les thématiques juridiques et fiscales, ainsi que l’accompagnement dans la digitalisation et l’optimisation des outils de gestion en entreprise.
Selon les étudiants, grâce à l’analyse d’indicateurs comptables, l’expert-comptable pourra également produire des documents de suivi et utiliser des outils de pilotage (tableaux de bord, reporting) afin de poser un diagnostic sur la stratégie de son client et ainsi l’aider dans sa prise de décisions. Il serait alors essentiel de mettre en place dans le cabinet des outils de gestion spécifiques (plateforme collaborative par exemple) qui permettraient de faciliter les échanges entre expert-comptable et dirigeant d’entreprise.
Le commissaire aux comptes, tourné vers l’analyse des risques à dominante informatique
D’après les étudiants, les commissaires aux comptes de demain auront un rôle important à jouer dans la lutte contre la fraude et le blanchiment des capitaux.
Ils auront également l’occasion d’élargir leur mission d’audit vers l’analyse de la performance et du potentiel de croissance d’une entreprise, conjointement avec l’analyse des risques financiers, sociaux, économiques et informatiques d’une entreprise. Concernant ces risques informatiques, les étudiants pensent que leur rôle consistera à guider et prévenir les entreprises en matière de cyber-sécurité (notamment au niveau des systèmes d’information) et de conformité aux normes RGPD.
Les services comptables en entreprise, axés analyse d’indicateurs et aide à la décision du dirigeant
Concernant les services comptables en entreprise, les étudiants s’accordent à dire que l’approche est différente selon la taille de l’entreprise et la quantité de données à traiter. De plus, avec l’automatisation de la saisie comptable, les étudiants savent que ces services se tournent indéniablement vers le contrôle et l’analyse des comptes. Ils seront alors amenés à générer des tableaux de bord et des reportings, en identifiant par exemple les services qui génèrent des coûts importants de ceux qui génèrent beaucoup de chiffre d’affaires, ou encore en étudiant l’évolution de la marge d’un produit ou du chiffre d’affaires. Les étudiants en sont persuadés : ces indicateurs ainsi définis constitueraient une aide précieuse à la prise de décision du dirigeant.
Enfin, ils sont convaincus que les services comptables en entreprise pourront agir sur la communication et la gestion des documents en interne en implémentant de nouveaux process, systèmes d’information et outils (cloud, mode chat, Teams, webinaire, Slack etc.) pour faciliter les relations internes.
3 volets pour mettre en place ces nouvelles missions
- Marketing, communication : comment faire la promotion de ces nouvelles missions en cabinet ?
Côté communication interne, avec les collaborateurs du cabinet, les étudiants conseillent d’adopter un management collaboratif, pour s’orienter ensemble vers un même objectif.
Ils mettent d’ailleurs l’accent sur l’importance de la diversité des supports de présentation : vidéos, PowerPoint, Prezi, Morning Café, Morning Projet, Webinaires etc. ; et l’importance de la formation aux collaborateurs. Celle-ci peut concerner les nouveautés apportées, les nouveaux outils, la cohésion d’équipe, etc.
Côté communication externe, les étudiants proposent aux cabinets d’utiliser le canal « e-mailing », notamment avec des newsletters ou des emails personnalisés aux clients de la base ; ou le canal « réseaux sociaux » pour guider les prospects vers le site internet, vitrine du cabinet, où un chatbot accueillerait les questions des visiteurs. Ils conseillent, par exemple, aux cabinets d’utiliser LinkedIn, Instagram et Youtube pour proposer des contenus dits « freemium ». Ils suggèrent enfin aux cabinets de développer des partenariats avec des écoles, ou encore d’apparaître dans des articles de blog ou sur des congrès afin d’accroître leur visibilité.
- Quelles sont les compétences à développer en interne ?
Les étudiants ont placé ces compétences à développer autour de 3 axes : les Soft Skills (compétences comportementales), les Hard Skills (compétences métier) et les Mad Skills (compétences acquises en dehors d’une activité scolaire ou professionnelle).
Parmi les Soft Skills, les étudiants privilégient par exemple la rigueur, le dynamisme, le relationnel, la pédagogie, et la capacité à s’adapter et à adapter son discours (langage, technicité etc.)
Concernant les Hard Skills, ils ont valorisé les compétences du socle technique de la profession (compétences comptables, fiscales, juridiques, etc.) ainsi que la maîtrise des outils numériques tels que les logiciels de saisie ou d’exploitation de la donnée.
- Comment doit s’organiser le cabinet ?
Plusieurs types d’organisations ont été évoquées par les étudiants : la structuration en domaines d’activité, la création de filiales, la nomination de collaborateurs référents et spécialisés ou encore l’externalisation de certaines fonctions à faible valeur ajoutée pour l’entreprise/le cabinet.
Pour chacune de ces restructurations, la mise place d’une gestion de conduite du changement est nécessaire, et permettra de mener à bien le projet de restructuration, tout en freinant les résistances au changement.
Les étudiants du DCG3 de l’ENOES ont ainsi pu nous livrer en toute objectivité leur vision concernant la profession comptable de demain. Déjà insérés dans des cabinets comptables ou en entreprise, ils ont conscience que les acteurs de la profession cherchent à s’adapter à ces nouvelles missions : nouvelles compétences, spécialisation, réorganisation du cabinet …
A notre tour maintenant de nous adapter en proposant des outils et des services en lien avec ces nouvelles préoccupations, tant sur le plan de l’édition, de la formation que des logiciels.
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